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1) Histoire de Vinsobres et de son prieuré

2) Pasteurs et prédicants

3) Restauration du Temple

4) Dédicace du Temple

1) Histoire de Vinsobres et de son prieuré :

Histoire

Dans l'article "Nyons et Vinsobres autour de l'an mil" (NV, voir la Bibliographie), Jacques de Font-Réaux pense que les "castra" sont nés à cette époque dans la région. Il recense 2 "villae" sur Vinsobres (Pradinas ou Pradella et Commendatis, respectivement sur la rive droite et sur la rive gauche du Rieu) ainsi que 3 chapelles: St Vincent et St Jacques qui ont donné leur nom à un quartier et St Pierre, du côté de La Touche.

Les Dates
Les commentaires
Renvois bibliographiques
970
D'après J. de F-R., c'est à cette date que l'archimandre (archevêque) d'Arles avait redonné à la communauté des Sœurs de St Césaire d'Arles les prieurés de St Vincent et de St Ferréol à Nyons. D'après des documents concernant l'abbaye de l'Ile Barbe, près de Lyon, Vinsobres daterait de la fin du XI° siècle. NV, HNV 18 et LD
1 137
Un "Monsieur de Vinsobres" appartient au chapître des chanoines de Vaison FG 6 et HAN 483
1 144

Un diplôme de l'empereur Conrad II en faveur de l'archevêque d'Arles cite "le Seigneur de Vinsobres" .

Le prévôt de la cathédrale de Vaison possède des droits sur "la (!) prieuré et la Seigneurerie de Vinsobres".

Qu'était donc de PRIEURE de VINSOBRES ?

Il semble qu'il ne dépendait pas des Sœurs de St Césaire à Nyons, bien que l'abbesse ait possédé des droits sur les châteaux de Nyons, Vinsobres et Mirabel, ainsi que les fiefs de Roane, La Touche et Les Crottes en 1 206 . Il semble qu'il ne dépendait pas non plus d'une Commanderie de l'Ordre de Malte, bien que celle de Beaulieu (à Mirabel) ait possédé des revenus à Vinsobres, comme sans doute, celle de Poët-Laval . L'église date-t-elle de cette époque ? Etait-elle ou non dépendante du Château, ou simplement "prieuré séculier uni au chapître cathédral de Vaison" et, par conséquent, simple église paroissiale ?

FG 6 et HAN 483

 

HAN 484

L

 

FG 7, HNV 18, PHN 49

VGCM, OM, HAN 489 et L

1 274
Fortifications et remparts existent à Vinsobres. Les Vérone ont veillé à leur conservation, sinon à leur construction. FG 7
1 337
Charte de Vinsobres. (après celle deCrest en 1 188 et de Montélimar en 1 198). Puis droit d'élire des mandataires pour ester en justice. Puis organisation municipale. FG 8
1 349
Humbert II remet le Dauphiné à la France, sous condition que le fils aîné du roi porterait le titre de Dauphin. FG 7
1 3 . .
Les Chevaliers de St-Jean-de-Jérusalem héritent d'une "maison des Templiers" à Vinsobres. AT p.366, § 2
1 433
Bertrand d'Urre, prévôt de Vaison est "prieur" à Vinsobres. HAN 487 et L
1 475
Création de la province ecclésiastique d'Avignon, dont Vaison (et Vinsobres) dépendent désormais (et non plus d'Arles). ADV
1 562-63
1ère guerre de religion  
1 567-68
2ème guerre de religion  
1 568-70
3ème guerre de religion  
1 572-73
4ème guerre de religion, du Puy Montbrun saccage Vinsobres le 2 Juillet 1572.  
1 575-76
5ème guerre de religion  
1 577
6ème guerre de religion  
1 578-80
7ème guerre de religion  
1 581
Le duc de Mayenne ordonne le démantellement de 32 places fortes protestantes, dont Tulette et Vinsobres qui demeure un bourg huguenot. Les protestants et les catholiques s'accordent pour éviter d'éxécuter complètement cette ordonnance. "Il y a eu toujours heureuse entente entre les fidèles des deux cultes et très souvent entraide mutuelle. Les conflits furent affaires entre les huguenots et le pouvoir royal". FG 22
1 585-94
8 ème et dernière guerre de religion. Henri IV entre à Paris en 1 594. A.Dumond est pasteur à Vinsobres. PP, FG 17
1 598
Edit de Nantes.  
1 599

Rétablissement du culte catholique à Vinsobres, en exécution de l'Edit. Mais "les églises sont en ruyne". Depuis quand ? 1 572 ?

On en voit actuellement des traces sur l'abside, restaurée en 1993.

RET 180-181
1 601
Cavaillon est "prieur" à Vinsobres ACV CC 9
1 604
Il est question du "prieur" de Vinsobres et de Perrot pasteur. ACV FF 2, HAN 484 , 492 et PP
1 607
Un temple est en service à Vinsobres. Mogius (ou Mogins ou Nogues ?) est pasteur. FG 17 et PP
1 624

Les catholiques s'unissent aux protestants pour entourer le bourg d'une solide palissade de gabions. Un premier acte d'union est signé.

Les catholiques demandent la reconstruction de leur église

Voilà 25 ans que cela avait été demandé. Quand sera-t-elle achevée ? Les fenêtres du corps de l'église, (il avait été démoli) , sont d'un style 17 ème siècle

Gabriel Boulle est pasteur et le restera jusqu'en 1 637. C'est un ancien moine. Il soutient un "tournoi théologique" avec l'abbé Gabriel Martin en 1 632.

FG 20-23

ACV BB 1, ADD E 4948)

 

FG 22

 

1 625
Il y a de nouveau un curé à Vinsobres.  
1 626

On répare le toit de la tour de Paris

C'est Madame de Paris, de St Maurice, qui a la clé de la tour de Paris . On fait le nécessaire pour bâtir la tour de Marsanne qui doit recevoir l'horloge.

Nomination de 5 capitaines de quartiers pour mettre en état de défense les 5 tours de Caron de Paris, du Grand Portal, du Pourtalon et du bourg, ainsi que l'enceinte du bourg. Meytra est placé en sentinelle dans le clocher de l'horloge.(Marsanne ?)

ADD E 4989

ADD E 4949 et ADD E 4989

 

ADD E.4959, FG 20, ACV BB 2, CC 16 et ADD E 4989

1 627
On consolide le portail de St Boutin. FG 20
1 628
La "maison de l'Eglise Réformée" (?) est réparée. FG 21, ACV CC 16
1 629

Gabriel Boule, ancien moine jacobin de Marseille, Conseiller et historiographe du roi, Capitaine-chatelain, est ministre à Vinsobres. Il sera ramené au catholicisme par l'Evèque de Vaison Joseph-Marie Suarez.

La paix d'Alais ou Edit de Grâce met fin à la dernière guerre de religion.

FG 21, ACV, GG 10-11 et HNV p.114

 

1 632
2 ème acte d'union entre protestants et catholiques à Vinsobres. M 252
1 633

Lettre du roi et ordonnance de Fustier de la Rochette, pour la démolition des tours et des murailles du bourg. Fustier de la Rochette fait raser les tours de Véronne et de Paris ainsi que celle dite de Vinsobres (?) ainsi que les remparts au nord, la grande porte et la porte de Boutin.

Il y a à Vinsobres environ 200 familles dont 150 protestantes.

ADD E 4951, FG 22-23,FG 22, HAN 492

 

 

1 635
Synode de Vinsobres.  
1 650
On mentionne à nouveau le "prieur" de Vinsobres. ACV BB 7
1 651
Vinsobres est prise de force par un régiment de volontaires. Rixes très sanglantes. FG 23
1 655
Les "Pâques Piémontaises". FG 24
1 656

De 1 628 à 1 656 (28 ans) de très nombreux passages de troupes sont infligés aux Vinsobrais, surtout après la démolition des remparts en 1 633, car le village est très exposé.

3 ème acte d'union entre protestants et catholiques. Athenis est pasteur .

FG 20-24

 

FG 24 et PP

1 664

Des commissaires viennent vérifier les titres des Réformés à bénéficier d'un lieu de culte, conformément à l'Edit de Nantes. Le commissaire de la Saone emporte toutes les pièces.

Jusqu'en 1 666, Blanchon, pasteur remplace Saurin.

FG 26

 

1 672
Vinsobres est encore envahie par des dragons. Violences. FG 27
1 673
L'Aygues a ensablé la plaine et détruit les prairies. Tholozan est pasteur.  
1 678
Une compagnie de dragons ruine Vinsobres. FG 27
1 679
Encore des dragons, pendant plus d'un an. Ils seront suivis par ceux venant de Tulette. Salomon Bernard est pasteur de 79 à 82.  
1 680

Délibération consulaire concernant le projet d'agrandissement de l'église, à cause de la "conversion" (forcée) des protestants.

L'émigration huguenote prend des proportions importantes à Vinsobres.

ACV BB 9, ADD E 4956

 

1 683

Projet dit "de Toulouse" de Claude Brousson () demandant aux Réformés de se réunir pour prier et chanter des Psaumes sur les ruines des temples démolis.

Démolition du temple, le pasteur Jacques Bernard, après s'y être opposé, doit fuir à Genève et emporte les papiers (qui restent: cf 1 664) de l'église protestante .

Répression impitoyable un peu partout. Le pasteur Isaac Homel est roué vif à Tournon.

De 1 593 à 1 684 (90 ans) on connaît à VINSOBRES les noms de 11 pasteurs et de 1 709 à 1 788 les noms de 26 prédicants. Le dernier de ceux-ci, Jean-Claude LOMBARD y reviendra comme pasteur en 1 793.

FG 32

 

FG 34

 

 

 

PP

1 685

Edit de Fontainebleau (révoquant l'Edit de Nantes).

Violences inexprimables contre les protestants de Vinsobres qui, à bout, déclarent le 6 octobre "vouloir donner satisfaction au roi et se joindre aux catholiques". Ils sont exclus du Consulat et du Conseil de Ville. Le précepteur de la jeunesse protestante est alors renvoyé et remplacé par un catholique.

Les protestants commencent à se réunir clandestinement à la Combe des Cornuds.

Le roi fait choisir un emplacement pour construire une nouvelle église plus grande

ACV BB 9

 

FG 37

1 686
On pose la première pierre de la nouvelle église le 20 janvier.. Conversion des dames de la Charce.  
1 688

Deux compagnies de dragons et la totalité de l'indésirable régiment de Firmaçon sont envoyés à Vinsobres, probablement pour hâter la construction de l'église !

Isabeau Vincent prophétise à Saou.

FG 37

 

1 689
Mille violences à Vinsobres où les "raccoleurs du Roy" ne réussissent pas à enrôler les "religionnaires".  
1 697
Massacre de Serignan où 40 religionnaires sont tués en rentrant à Vinsobres et dans les villages alentour. D'autres sont envoyés aux galères ou à la tour de Crest. M 261, FG 41-43
1 698

Le 14 Septembre, massacre d'Orange

Taxe aux "nouveaux convertis" pour achever l'église.

Ce sont les protestants qui ont financé la construction de l'église.

M p.261-63

FG 44

 

1 701
Quelques particuliers de Vinsobres ont menacé de tuer le curé Clinchard, grand vicaire de Vaison.. Jacques Roger est prédicant à partir de 1 709. ACV BB 11
1 710

L'église est achevée. De crainte des désordres elle ne sera inaugurée et livrée au culte que 3 ans plus tard.

Meyer est "prieur" à Vinsobres.

 

ACV BB 12, E 4959

1 713
Inauguration de l'église.  
1 716-25
Jacques Roger, Jean Villeveyre, Jean Martel, Pierre Durand, prédicants sont passés 9 ou 10 fois à Vinsobres  
1 729
Note sur les "bénéfices" attachés à la cure et au prieuré de Vinsobres, ainsi qu'aux chapelles de St Maurice et de Ste Croix (?). PD
1 732
Pierre Durand est martyrisé.  
1 734-44
On compte 5 passages de prédicants: Jacques Roger, Paul Faure et Vouland le Père (2 fois).  
1 745
Année de la grande persécution. Jacques Roger, prédicant est martyrisé. Passage de Pierre Lafond. FG 49, PP
1 746
Etienne Roland, prédicant passe à Vinsobres ainsi que Désubas, qui sera arrêté et condamné par le parlement de Grenoble. Jean Betrine, prédicant, dit Matthieu passe à Vinsobres. ACV GG 9
1 767 ?
Fausse annonce de l'arrestation du pasteur Descourt. Soulèvement de tout le canton.  
1 779
Le curé de Vinsobres estime que le "pays est infecté de l'hérésie de Calvin pour les deux tiers de ses habitants". ADV H 8
1 787
Edit de Tolérance (17 Novembre)  
1 788

29 Janvier. Plus de 300 familles se présentent à l'hotel de ville de Vinsobres. Elles font enregistrer les naissances des enfants baptisés et les mariages bénis, au désert.

De 1 763 à 1 788, 16 prédicants ou pasteurs sont passés à VINSOBRES. On compte 7 séjours, parfois de plusieurs années et 13 passages ou courts séjours.

 
1 806
Grâce au Concordat, l'église, inutilisée depuis 1 713, est attribuée aux protestants. C'est le temple actuel.  
1 822
Réparations au temple, grâce au concours de l'Etat. FG 60, ED 349
1 840
Aménagement de la tribune. 3 000 f de subvention du gouvernement. FG 60
1 993
Restauration de l'abside et du clocher. On découvre une très belle fenêtre romane au milieu de l'abside et une fenêtre ogivale dans la tour-clocher. Deux vitraux sont posés.  
1 994
Achèvement de la restauration extérieure du temple.  
2 002
Achèvement de la restauration intérieure et de la consolidation de la façade Ouest.  

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Bibliographie :

ACV Archives communales de Vinsobres. Résumé analytique 1 603-1 780. Curé Girard Mars 1944. Les archives sont à Valence.
ADB Archives départementales des Bouches du Rhône.
ADD Archives départementales de la Drôme, antérieures à 1 790 sous la direction du Ministre de l'Instruction Publique. Inventaire par A. Lacroix. Archives civiles Tome 4. Série E 4707 à 6805. Valence 1 886.
ADV Archives départementales du Vaucluse.
AT Les aveux des Templiers (Giorgio Perrini)
BD Brun-Durand. Dictionnaire topographique de la France. Département de la Drôme.
BJFR Bibliographie des travaux de Jacques de Font-Réaux. Mémoire. Académie du Vaucluse. 7ème série. Tome 2. 1 981.
BSAD Bulletin de la Société Archéologique et de Statistique de la Drôme (J de F-R).
DR La Drôme romane. Ouvrage collectif sous la directionde Patricia Carlier. Plein-Cintre. Taulignan 1989.
ED Essai sur la statistique , l'histoire et les antiquités du département de la Drôme; Delacroix. 1 817.
FG Vinsobres, par André Mailhet et E. Flavien-Girard. Marseille 1 951.
HAN Histoire de l'arrondissement de Nyons. A.Lacroix. Réédition 1 973.
HNV Histoire de Nyons. Abbé A. Vincent (Res. universitaire).
L Larousse du XX° siècle. Articles Chanoine, Chapître, Malte, Prévôt, Prieur, Prieuré.
LD Lettre de Laurent Daillez. chez Jean Blanchet.
M Pasteur André Mailhet. Manuscrit. Vinsobres.
MB Mirabel aux Baronnies. Claude Leone-Chanot. 1 992.
MN Mairie de Nyons. Historique.
NV Nyons et Vinsobres autour de l'an mil (BSAD t. LXXVIII p.113-122).
OM L'ordre de Malte à la fin du Moyen Age.(Archives communales d'Arles)
PD Les paroisses dauphinoises du diocèse de Vaison en 1 729. J de F-R.
PHN Pages d'histoire Nyonsaise. Camille Brechet. Tiome 1.
PP Pasteurs et prédicants ayant exercé un ministère à Vinsobres.
RET Le roi, l'Eglise et le Temple. Elisabeth Rabut La Pensée sauvage. 1 987.
SV Les Seigneurs majeurs de Vinsobres de 1 532 à 1 789, plus quelques familles possessionnées.
VGCM Visites Générales des Commanderies de l'Ordre de Malte (1 338) par Benoît XII. Beaucage.

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2) Pasteurs et prédicants ayant exercé un ministère à Vinsobres : (jusqu'en 1910, d'après le manuscrit du pasteur André Mailhet)

Période de l'Edit de Nantes

DUMONT 1593-1594  
SAINT FERREOL du MAS 1597-1607 construction du temple ?
PERROT Pierre 1603  
MOGIUS Georges le fils ou MOGINS ou NOGUES ? 1610-1622 ou 1623
BOULLE Gabriel 1626-1637 ancien moine, repassé ensuite au catholicisme
ATHENIS 1660  
SAURIN Pierre 1663  
BLANCHON Jean 1663-1666  
THOLOZAN Esprit 1673  
BERNARD Salomon 1679-1682  
BERNARD Jacques 1682-1683 démolition du temple, fuite en Hollande

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Après la révocation de l'Edit de Nantes

Prédicants de passage ou ayant résidé un temps à Vinsobres

ROGER Jacques 1709, 1716, 1718,1725, 1734 martyrisé en 1745
VILLEVEYRE Jean 1716,1718
MARTEL Jean 1716,1718,1725
DURAND Pierre 1731,1732 martyrisé en 1732
FAURE Paul 1734
VOULAND, le père 1737,1744
LAFONT Pierre 1745
ROLAND Etienne 1746
BETRINE Jean, dit Mathieu 1746
MAJAL Mathieu dit DESUBAS
PIC Jacques 1763-1771 prédicant de Provence
LOMBARD Pierre, dit LACHAUX 1766-1786 Maire d'Orléans 1792, député en 1793 à la Convention, pasteur à CREST 1802-07.
MARTIN Pierre 1767-1771 prédicant de Provence
ROZAN Pierre, dit DUNOYER 1770-1792
ARMAND Daniel (du Dauphiné) 1772
VOULAND le fils dit ROCHE 1773
CLAUZEL Constantin 1774-1792 fixé à St Paul Trois Châteaux
BERTRAND Frédéric-David 1776, 1777, 1785-1791, 1792
DESCOURS François dit de LACOUR 1774
RANC Alexandre dit LACOMBE 1774
SABATIER de la BATIE 1774
CHABAUD Jean 1775 prédicant de Provence
RICOUR 1778? 1779 prédicant de Provence en visite
NOGARET 1778
REBOUL César dit CHANRON 1779
LOMBARD Jean-Claude 1786-1788, 1793-1810 mort en chaire

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Le "Prieuré" devient Temple (décret du 17 mai 1806)

Pasteurs    
ARMAND-DELILLE Paul 1811
RAOUX Scipion 1812-1813 suffragant
GUITTARD François 1813-1816
FINE d'ALIZET 1817-1824
GAUTHIER Paul, le père 1825-1832
THERON Antoine 1832-1855
SARRUS Léon 1855-1864
LACOMBE 1864-1875
AUBANEL 1875-1881
TINTELIN Aimé 1881-1891 décédé le 19 Juillet
DUMAS Louis 1894-1896
JOYE 1896-1902 ancien professeur au petit séminaire de Versailles
BONHOMME 1902-1919 ou 1910 ancien prêtre
CHAMPENDAL 1919-1930 puis retraité à Vinsobres
BALTY 1930
LIOTARD 1931
DESBAUMES André 1932-1934

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Le poste de Vinsobres est supprimé, le Pasteur* réside à NYONS

BONIFAS Henri * 1934-1945
CADIER Guy * 1945-1959 puis actuellement retraité à Nyons
DURAND Pierre, retraité au presbytère de Vinsobres 1945-1959
BENIGNUS Jacques, au presbytère de Vinsobres 1952-1969 sourd, il fonde Joyeux Dimanche
CADIER Jacques * 1959-1966
JEANNET Marcel retraité au presbytère de Vinsobres 1967-1980
GATTEGNO Francis * 1964-1970 quitte le ministère
ARGAUD Jacky * 1969 proposant
JEQUIER Georges * 1969-1978
PARKER Jean, laïc suffragant réside à Vinsobres 1973-1976
TROCME Ginette * 19xx -19xx assistante de paroisse
BOURQUIN Jean-Paul* 1978-1984
BOUTTIER Michel * réside à Vinsobres 1983-1986
CASSOU Daniel * 1985-1990
CASSOU Françoise * épouse de Daniel 1986-1990
BLANCHET Jean, retraité au presbytère de Vinsobres 1986-
COOK Dany * 1990-1997
KLEIN Jean-Louis, retraité à Nyons 1994-1999
MIZZI Michel* (1 poste) 1998-2004
MIZZI Arielle * son épouse (½ poste) 1998-2004
COVIAUX Bernard, retraité à Vinsobres 1999-2005  
MIZZI Arielle * (1 poste) 2004-2006  
ROULLAND Nicole * 2007- Proposant

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3) Historique de la restauration du Temple (1960 - 2002) :

années 60

 

Des fissures sont observées au temple. Son accès est interdit.

Des réparations sont effectuées par l'architecte Jean LAINVILLE, de Nyons.

années 70 Plusieurs personnes lancent l'idée de sa restauration.

année 1989

 

 

 

 

 

Le Syndicat d'Initiative reprend l'idée. Monsieur Armand GUERIN, architecte des Bâtiments de France lui suggère de faire appel à Monsieur Claude PERRON, architecte à Cornillon sur l'Oule.

Monsieur PERRON est intéressé et conseille la création d'une association 1901 pour gérer ce projet.

Madame Gisèle VALLOT, présidente du Syndicat d'Initiative, demande à Madame Andrée BILCOQ et à Messieurs Michel ARSAC, Jean AVENAS, Serge BELLET et Jean BLANCHET de former un bureau provisoire en vue de constituer cette association.

07 Juillet

Réunion publique, organisée par le Syndicat d'Initiative pour sensibiliser les Vinsobrais au projet
09 Novembre Assemblée Générale Constitutive de l'ASSOCIATION POUR LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE VINSOBRAIS. Election d'un Conseil d'Administration de 15 membres.
année 1990  
23 Janvier Monsieur Claude PERRON, architecte présente un avant-projet.

25 Janvier

 

 

Demande de subvention pour l'association, à la Municipalité, qui accordera 10 000 F pour1990.

De nombreux contacts sont pris dans le but de trouver des subventions. Recherches sur l'histoire du temple.

année 1991  

01 Février

 

 

 

Présentation du projet et d'un plan de financement pour la restauration de l'extérieur du temple.Sur un total de 1 million de F, l'association s'engage à trouver 130 000 F. d'ici fin1994.

Beaucoup de démarches. La municipalité sera Maître d'Œuvre comme propriétaire du bâtiment. Elle hésite à engager plus de 200 000 F.

année 1992  
21 Février La DRAC accordera une subvention de 10 %.

31 Mars

La Société de Sauvegarde des Bâtiiments Anciens de la Drôme accordera 10 000 F sur factures.
29 Avril Accord pour une première tranche concernant le clocher et les façades Est et Nord.

07 Mai

 

Le président de l'association se rend à Paris, au siège de la Société de Sauvegarde de l'Art Français Il demande, exceptionnellement, une subvention. (Cette Société avait l'habitude de ne financer que les Eglises Catholiques).

26 Mai

 

Lancement de la première tranche de travaux pour 320 000 F HT qui doit être terminée en mars Le Conseil Général accordera une subvention de 28 %, la DRAC 20%. L'association 80 000 F. La Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme 10 000 F.
août 92 Appel d'offres, pour le 31 Août
23 Octobre Le Conseil Municipal choisit l'Entreprise: LES TOITURES MONTILIENNES, pour 290 000 F.HT
20 Novembre Signature de l'ordre de service.
année 1993  
15 Février Accident sans gravité d'un ouvrier. Le chantier est interrompu pendant une semaine.
29 Mars La réception des travaux est reportée.
19 Avril Réception des travaux de la première tranche.

07 Décembre

 

A la suite de beaucoup de démarches, accord du Conseil Municipal pour terminer la restauration de l'extérieur du temple pour 395 000 F TTC. Le Conseil Général accorde toujours 28%. L'association s'engage à nouveau pour 80 000 F.
année 1994  
14 Janvier Signature de l'ordre de Service.
17 Janvier Début des travaux.
29 Avril Réception des travaux.
15 Juin L'entreprise est entièrement payée.
28 Juin La SOCIETE DE SAUVEGARDE DE L'ART FRANCAIS accorde à la Municipalité de Vinsobres une subvention de 80 000 F. "aux fins exclusives de la restauration du temple".

04 Août

 

Le président de l'Association, vu que toutes les factures sont déjà payées, demande au Maire de porter cette somme en provision pour la suite de la restauration, à l'intérieur. Le Maire refuse.
année 2000  
Janvier Monsieur Robert FALARZ, architecte collègue de Monsieur Claude PERRON qui a pris sa retraite, établit un projet chiffré pour la retauration de l'intérieur du prieuré.
06 Juin Le Conseil Municipal vote à l'unanimité l'acceptation du projet pour une somme de 1 554 800 F, l'Association s'engage à participer pour 160 000 F
15 Novembre L'Associaiton lance une campagne financière auprès de tous ses amis.
année 2001  

27 Mars

 

Dans sa première réunion, le Maire nouvellement élu déclare vouloir mener à bien le projet du projet de restauration du prieuré voté par la précédente municipalité. De gros travaux de consolidation des fondations Ouest étant nécessaires, la reconstruction de la tribune est remise à plus tard.
Printemps Début des travaux.
année 2002  
Printemps Inauguration du prieuré restauré, sous la présidence du Maire, monsieur Serge CORNUD.
29 Septembre Dédicace du Temple restauré, sous la présidence du pasteur Michel BERTRAND, ancien président du Conseil National de l'Eglise Réformée de France.

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4) Dédicace du Temple :

Rappel historique (par Jean Blanchet)

Au moment de célébrer la dédicace de ce temple très simplement, je veux dire à nouveau qu'il nous a été confié pour le service de Dieu et je précise: lorsque le Conseil de notre Eglise organise ou accueille des conférences ou des concerts, c'est toujours dans un esprit de louange; au moment, donc, où nous célébrons cette dédicace, dans une liturgie protestante, notre Eglise m'a demandé de rappeler la tradition d'ouverture et d'ouverture œcuménique, qui reste attachée à l'édifice.

Je le ferai brièvement. D'abord au nom de l'association du Patrimoine puisque c'est grâce à la ténacité de quelques catholiques de Vinsobres, qu'elle a vu le jour et qu'elle a permis, avec le soutien et la participation de nos trois dernières municipalités, à des protestants, des catholiques et des incroyants, de s'unir pour réaliser cette restauration

Je le ferai maintenant en évoquant l'histoire

Du 12° au 16° siècle, ce prieuré séculier servait d'église paroissiale et, lorsque le village de Vinsobres a adhéré à la Réforme, tout naturellement, la messe catholique est devenue un culte réformé

Malgré les guerres de religion, qui ont ravagé la France et Vinsobres, en particulier…et cette église, qui fut en partie détruite. (elle en porte encore les traces) les consuls de Vinsobres ont toujours cherché à préserver une paix locale. et à trois reprises, ils ont décrété un pacte dans ce sens, entre protestants et catholiques

L'Edit de Nantes de 1598, faisait obligation de rétablir le culte catholique et il fallait aussi reconstruire l'église. Cela a duré plus de 25 ans ! Peut-être parce qu'on avait bâti un temple, tout près d'ici ?

Au cours du 17° siècle les restrictions de liberté et même les persécutions ont repris, contre les protestants et le temple a été démoli par ordre du roi, 2 ans avant la Révocation de l'Edit de Nantes Presque tous les Vinsobrais devinrent des "nouveaux convertis" contraints d'aller à la messe. mais l'église étant trop petite pour une population de plus de 1 000 habitants une plus grande fut édifiée hors des remparts, autour de laquelle s'est groupé le nouveau village.

Un siècle plus tard, après l'Edit de Tolérance de 1787, puis la Révolution, le prieuré, qui n'était plus en service, fut attribué au protestants. C'est le temple qui nous réunit ce matin, pour louer Dieu.

Il faut le dire, les chrétiens pratiquants à Vinsobres ne dépassent guère la trentaine du côté protestant et guère plus, je crois, du côté catholique. Vous mesurerez la pertinence de la question que posera cette après-midi notre conférencier: "Dans notre monde bouleversé, les religions ont-elles encore quelque chose à dire et à faire ?" Nous le pensons et nous espérons que notre temple a encore un bel avenir.

Que le Seigneur, le Dieu Très-Haut, soit béni Lui qui induit dans nos cœurs l'accueil, la paix et l'amour

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Une description

Cet ancien prieuré est aujourd'hui le temple de l'Eglise Réformée de Vinsobres.

Sa restauration fut proposée par le Syndicat d'Initiatives en 1989 et lancée par "l'Association Pour la Mise en Valeur du Patrimoine Vinsobrais". La Municipalité, propriétaire de l'édifice, en fut le "Maître d'œuvre". L'extérieur fut terminé en 1994, l'intérieur en 2002.

L'examen du plan (ci-dessous) et de certains documents d'archives, ainsi que les découvertes faites lors des travaux de restauration nous ont permis de proposer le schema suivant, concernant l'histoire de l'édifice.

C'était un prieuré séculier, dépendant du chapitre cathédral de Vaison. Sa construction remonterait au XII° siècle et il a servi d'église paroissiale jusqu'au début du XVIII° siècle.

Au Nord, une tour carrée, probablement plus ancienne, dont la base est encore visible jusqu'à une hauteur d'environ 4 mètres, aurait été intégrée comme clocher lors de la construction de l'église, bien que son orientation soit un peu différente de celle, classique - Est-Ouest - de la nef. Il est en effet peu probable que cette tour date de la construction de l'église ou même qu'elle lui soit postérieure, car on ne lui aurait pas donné cette orientation et fait des murs aussi épais en "tout-venant" si différents de ceux de l'église.

Sur la face Nord de la tour, une fenêtre ogivale a été dégagée qui, d'après son style, a dû être percée vers la fin du XII° siècle.

Au XVI° siècle, comme Nyons sa voisine, Vinsobres a adhéré à la Réforme. Le culte catholique a été interrompu. Conformément à l'Edit de Nantes de 1598, l'évêque de Vaison a réclamé son rétablissement et la reconstruction de l'église. Il signalait en effet "la ruyne des églises", certainement de notre prieuré et sans doute aussi de quelques chapelles: celle du château, peut-être celle de Saint Jacques, de Saint Pierre, ou de Saint Vincent ? Les guerres de religion avaient causé bien des ravages à Vinsobres.

Au début du XVII° siècle, les consuls de Vinsobres, encore presque tous Réformés, ont construit un temple, probablement au bas de la rue dite "du temple", place de "La Clastre". Pendant 25 ans, ils ont négligé l'église et sa reconstruction. Ils durent pourtant l'entreprendre après une nouvelle requête des catholiques, qui leur fut adressée en 1624.

Lors de cette reconstruction, que restait-il de l'ancienne église ? On peut le supposer d'après les traces encore visibles aujourd'hui: la partie Nord-Est de l'abside, dont la voûte était effondrée, une partie du mur Sud de la nef et la base de la tour-clocher. Il est fort regrettable que les consuls n'aient pas effectué cette restauration dans le bel appareil de pierre du XII° siècle. Ils ont recouvert l'ensemble d'un enduit après avoir obturé la petite fenêtre de l'abside et arasé son archivolte.

La nef était certainement très endommagée et fut relevée. Ses fenêtres sont du style de cette époque. Quant à la tour, elle fut aussi relevée et modifiée, comme cela est toujours visible. Sa base est rectangulaire, tandis que dans sa partie haute, la face Ouest est en angle aigu avec sa face Nord, probablement pour retrouver la perpendiculaire à l'axe de la nef,. La porte d'accès au clocher, placée au milieu de cette partie haute, plus étroite; se trouve, de ce fait, décalée par rapport à la fenêtre ogivale, elle-même placée au milieu de la partie basse. On a probablement obturé cette fenêtre pour masquer un tel déséquilibre, preuve en est le corbeau fiché dans l'arc de la fenêtre !

Une échelle de fer inesthétique permettait d'accéder à la porte du clocher, depuis le pied Nord-Ouest de la tour. C'est sans doute ainsi que l'église fut rendue à son usage paroissial catholique vers la fin de la première moitié du XVII° siècle. La situation allait changer avec la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685.

Déjà en 1683, le temple des Réformés avait dû être démoli par ordre du Roi. Lorsque les "nouveaux convertis" - les ¾ de la population - furent contraints de revenir à l'église pour assister à la messe, notre église était trop petite ! Une nouvelle église, beaucoup plus grande, fut édifiée, aux frais des nouveaux convertis; terminée en 1710, elle fut inaugurée seulement trois ans plus tard, l'évêque craignait l'opposition de la majorité des Vinsobrais. C'est l'église actuelle.

En 1806, alors que les Réformés avaient retrouvé le droit d'exister et de célébrer leur culte, l'ancienne église, qui n'était plus en service depuis près d'un siècle, leur fut attribuée. L'entrée Est fut ouverte, une sacristie ajoutée au Nord-Ouest. Quelques années plus tard (1822) on édifia une tribune pour accueillir toute la population Réformée. Un recensement de 1838 signale en effet 1100 protestants environ pour une population de 1500 personnes.

Lors de la récente restauration (1993-2002), les architectes Claude PERRON et Robert FALARZ ont voulu conserver autant que possible les divers éléments témoins de l'histoire de l'édifice.

A l'extérieur, la petite fenêtre de l'abside si joliment décorée a été dégagée et son archivolte restaurée. Naturellement, le bel appareil de pierre a été conservé là où il existait encore. La fenêtre ogivale de la tour fut réouverte malgré le corbeau malencontreux qui la défigure; par contre on n'a pas conservé l'échelle de fer qui la barrait en partie et permettait l'accès au clocher,

La porte Est, dont tout le monde n'apprécie pas le style, a été restaurée à l'identique. La place devant le temple et au Sud doit son nouvel aspect à notre Municipalité

A l'intérieur, la tribune, en mauvais état, a dû être démolie et sa reconstruction a été différée pour des raisons financières. En effet, une dépense supplémentaire importante s'est révélée indispensable. Pour consolider les fondations du côté Ouest, 25 micro-pieux de 7 à 15 mètres ont dû être enfoncés dans le sol et bloqués par une chappe de béton, tandis que le mur de soutènement extérieur a été partiellement refait, ce qui a permis de retrouver le chemin de ronde qui entoure l'édifice à l'Ouest.

Les anciennes dalles de pierre trop abîmées n'ont pu être conservées, sinon pour paver le chœur. On a obturé deux fenêtres, à l'Est au dessus de l'abside et à l'Ouest sous la tribune. Par contre, on a dégagé, au dessus de l'accès Nord-Est de la nef, une porte d'accès à la tour avec son escalier de pierre. Les deux colonnettes, autour de la fenêtre de l'abside, ont été restaurées. Enfin, deux nouveaux vitraux ornent les deux fenêtres ogivales

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